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09 avril 2011

Prestation de Jean-Louis Borloo sur France 2 : mon avis.

Jeudi soir, sur le plateau d’A vous de juger émission animée par Arlette Chabot, Jean-Louis Borloo a fait un premier pas vers une (sa ?) candidature aux élections présidentielles de 2012. Ma première impression concernant la forme de cet oral est la suivante : Jean-Louis Borloo est très à l’aise, se débrouillant très bien, blaguant par-ci par-là, le sourire jusqu’aux oreilles.

 

Cependant, je trouve que le fond laisse à désirer, et cela pour plusieurs raisons.

 

Tout d’abord, il annonce que son parti, le Parti radical valoisien quittera le giron de l’UMP prochainement. Cette scission du parti majoritaire donnera, dit-il, naissance avant l’été, à « une alliance républicaine, écologique et sociale » qui aura vocation à « désigner un candidat à la présidentielle afin de proposer une alternative au PS et une alternative à l’UMP ». Bien. On sent dans cette prise de position, un semblant de ce que disait François Bayrou en 2007, pour lequel il n’avait pas apporté son soutien, soutenant Nicolas Sarkozy, moins d’un mois avant le premier tour du scrutin.

 

Ensuite, on peut penser qu’avec cette prise de distance vis-à-vis de l’UMP, Jean-Louis Borloo va également prendre de la distance vis-à-vis du Président de la République. Il n’en a rien été puisqu’à plusieurs reprises il a loué l’action de Nicolas Sarkozy ; action qu’il ne pouvait que soutenir puisqu’il était dans les starting blocks pour la mise en place de cette politique il y a quelques mois encore.

 

Enfin, Jean-Louis Borloo ne s’est pas clairement prononcé sur son positionnement en cas de non présence au second tour de 2012. Je sais bien que cela n’a aujourd’hui aucun intérêt puisque d’une part nous sommes à quatorze mois de l’échéance et que d’autre part Jean-Louis Borloo n’est pas encore officiellement le candidat. Certains diront que la réponse est connue d’avance, j’ai ma petite idée là-dessus, mais l’échéance de juin 2012 et les enjeux personnels des uns et des autres en décideront très certainement autrement. Gardons à l’esprit ce qu’il s’est passé avec ceux qui soutenaient le 3ème homme de 2007…

 

En ce qui me concerne, je n’ai clairement rien contre Jean-Louis Borloo, que je considère comme sympathique à l’image de 72% des français (étude réalisée la semaine passée par Logica Business Consulting). Je suis en plein accord avec la volonté de créer une alliance républicaine, écologique et sociale, rassemblant l’ensemble des forces politiques s’y retrouvant. Concernant le positionnement politique de cette alliance, il doit être clair : indépendance totale à l’égard de l’UMP et du PS. Enfin, pour la désignation de celui ou celle qui doit en porter les couleurs lors de la présidentielle de 2012, je me positionne pour des primaires internes, à l’image de celles réalisées au sein du PS.

17:21 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : borloo, bayrou, présidentielles 2012, législatives 2012 | |  Facebook

18 décembre 2010

Les Français de l’étranger.

Il est peu probable que les médias s’en fassent l’écho. Ce sujet est, me semble t-il, important notamment pour toutes celles et ceux qui vivent hors de métropole.

En effet, à compter de lundi prochain, le 20 décembre, sera discuté en commission des lois de l’Assemblée nationale le projet de loi organique relatif à l’élection des députés (conditions d’éligibilité, régime des inégibilités, incompatibilités, contentieux électoral, disposition relative au corps électoral des Français de l’étranger) ainsi que le projet de loi ratifiant l’ordonnance sur les députés élus par les Français établis hors de France.

 

On s’en soucie si peu…

Mais qui se soucient (réellement) des Français de l’étranger ? Pas grand monde. A-t-on entendu parler en métropole des élections des conseillers de l’AFE (Assemblée des Français de l’Etranger) ? Non. Qui sait (mise à part les associations locales et élus de l'AFE) comment vivent ces français, les problèmes auxquels ils sont confrontés ? Personne.

Certains sont partis pour ne pas revenir en France, préférant ce nouveau pays à leur pays d’origine. C’est leur droit. Mais d’autres gardent un lien fort avec car ils savent que leur exil n’est que temporaire.

Les Français de l’étranger sont, je le crois sincèrement, une source d’informations intéressantes, par leurs relations avec d’autres nations, d’autres cultures et modes de vie peuvent aider à la résolution de problématiques rencontrées en métropole.

  

… sauf quand il s’agit d’argent…

Lorsque les caisses sont vides, il faut les renflouer. Et si les Français de l’étranger peuvent aider à les renflouer, ils sont les bienvenus.

J’ai été assez étonné d’entendre certains hommes politiques, aux premiers rangs desquels  les présidents des commissions des Finances de l’Assemblée, Jérôme Cahuzac, et du Sénat, Jean Arthuis, se poser la question de savoir s’il ne fallait pas imposer les Français de l’étranger en fonction des impôts déjà payés par les expatriés, selon le pays où ils habitent.

Je ne suis pas un expert en la matière. Simplement, j’aimerai attirer leur attention sur le fait que certains compatriotes touchent des revenus (chômage, RSA,…) alors même qu’ils sont hors du territoire national. Cela me paraît injuste par rapport aux Français vivant en dehors de métropole et qui n’ont pas toujours le droit à ces aides.

Il me semblerait donc bien plus intelligent de légiférer afin que ce type d’irrégularité ne se produise pas, plutôt que de créer un nouvel impôt.

 

… et d’élections !

Comme je l’écrivais sur ce blog en … 2010, les législatives de 2012 concernant les onze circonscriptions réparties hors du territoire national attisent les appétits de certains. Politiques désavoués sur leur circonscription en 2007 (ou 2008 pour ceux ayant essuyé un échec au Sénat), politiques sans ancrage territorial, tous se cherchent une circonscription comme point de chute et le font savoir.

Mais que connaissent-ils réellement à ces Français établis hors de France dont ils veulent être les représentants au Parlement ? Pas grand-chose pour la plupart. Certains ont vécu à l’étranger. Une vie hors de métropole plus proche du monde petit fours à Chicago que pâtes au beurre à Sidney. Bref, un monde certainement très éloigné du jeune diplômé français partant tenter sa chance à l'autre bout du monde faute de travail en France.

Mais que l'on se rassure. Il serait faux de penser que les sympathisants des différents partis politiques établis hors de France vont accepter ce diktat imposé par les états-majors de Paris. Il serait pourtant si simple de remédier à cela : obliger le député élu à établir domicile sur le territoire de la circonscription.

 

Affaire à suivre…

12 juin 2009

Elections de l'AFE - Circonscritption de Montréal.

Le 7 juin dernier a eu lieu, aux Amériques et en Afrique, les élections de l'AFE afin d'élire les conseillers qui vont représenter pour une durée de 6 ans les français vivant à l'étranger. Sur la circonscription de Montréal, rassemblant Montréal, Québec et les provinces maritimes, 5 postes étaient à pourvoir, 3 sont allés à l'UMP (UFE) et 2 au PS (ADFE).
J'ai essayé de suivre le déroulement de ces élections, n'ayant pas pu participer au scrutin, pour des raisons pratiques. Ces élections sont complètement inconnues pour toute personne n'ayant pas vécue à l'étranger. Je pense d'ailleurs qu'en métropole, aucun média, à l'exception de l'Express il est important de le souligner, n'a communiqué à ce sujet.

Du peu que j'ai pu voir, ces élections m'ont frappées pour deux raisons.

La première concerne l'abstention de nos concitoyens. Ce n'est pas chose nouvelle, l'abstention a également été la grande gagnante des élections européennes. Dans la circonscription, le taux de participation a été de 17,45% (cf. http://www.consulfrance-montreal.org/spip.php?article1175), malgré les moyens mis à disposition des électeurs (vote électronique, vote par correspondance, vote physique). C'est peu. Et désolant. C'est désolant pour, je le pense, au moins une raison que n'ont pas vu les électeurs: le poids dont bénéficiera l'AFE dans les années à venir. Comme vous le savez peut-être, les français de l'étranger auront leurs députés dès 2012. Les Amériques devraient, d'après les informations, bénéficier de deux députés, un pour l'ensemble de l'Amérique du nord et un pour l’ensemble de l’Amérique latine plus une partie du sud des États-Unis. On peut donc voir que l'étendue des circonscriptions sera énorme. Ces députés auront donc besoin de "relais locaux" afin de leur faire remonter les informations. Ces relais seront, de fait, les conseillers des français de l'étranger. Il fallait donc avoir une vision à long terme de ces élections et non pas les voir comme des élections "lambda". On peut également s'interroger sur la durée de ce mandat, 6 ans, qui peut paraître long, ainsi que sur le renouvellement des conseillers, dont l'âge, il faut le dire est parfois bien avancé !

La seconde chose, plus grave encore est le non respect des règles électorales. Une campagne électorale est une bagarre. Mais comme partout, il y a des règles. Ces règles sont faites pour être respectées et non baffouées.Une liste, dont je ne donnerai pas le nom, n'a pas respecté les règles édictées par le code électoral. Le respect de ces règles est d'autant plus vrai quand ladite liste conteient dnas ses membres des conseillers sortants ! Ces règles ont été respectées par les autres listes. A un point tel que l'ensemble de ces lsites à écrit une lettre ouverte commune (cf. http://www.bleublancbouge.info/docs/motioncommune.pdf) ce qui, à mon sens est assez rare pour être souligné. Cette lettre a été envoyée à l'ensemble des élus de l'AFE, aux sénateurs des français de l’Etranger ainsi qu’aux différentes autorités françaises (AFE, MAE, consulats...). Rien n'a été fait de la part des autorités. L'élection a eu lieu et la liste en question a obtenu plusieurs sièges. On peut dès lors se demander quels sont les recours des listes respectant la loi ? Aucun. Ou alors celui, d'imiter ce genre de pratiques... Autre fait constaté: les bulletins de vote de certaines listes n'avaient pas la même taille !

Ces faits auraient, en métropole, certainement eu pour conséquence l'annulation de l'élection. Pourquoi n'en va-t-il pas de même ici ?

03:33 Publié dans Elections AFE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : élections, afe, législatives 2012, abstention | |  Facebook